1. |
Intromik Circus
01:50
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2. |
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Loin, loin, loin, très loin
Des confins d’la galaxie
Depuis un temps très ancien
Nous parvient une prophétie
Un texte sibyllin
Plus obscur que la nuit
Ne ressemblant à rien
Et pas vraiment bien écrit
Catachrèses, paraphrases
Métaphores, métonymies
Antithèses, paronomases
Absolument rien n’y est mis
Des devinettes, des rébus
Pire que des blagues Carambar
Des charades tout au plus
Sans nulle doute du grand art
De grands chercheurs se sont penchés
Sur ce texte venu des cieux
Afin de pouvoir étancher
Leur soif de ce savoir précieux
Quelle ne fut pas leur frayeur
Quand le mystère dévoilé
Ils découvrirent avec horreur
Notre monde condamné
La Cuillère des Enfers
Au pouvoir légendaire
Sortira du Grand Tiroir Élémentaire
Lors d’un rarissime alignement stellaire
Très précisément prévu pour avant-hier
La Cuillère des Enfers
Puissante arme séculaire
Délivrée de sa torpeur millénaire
Pourra enfin déverser toute sa colère
Et dévaster sans pitié l’Univers
La terrible prophétie
Maint’nant qu’elle est décodée
En détails nous décrit
Comment la Fin va arriver
Quand les Grandes Assiettes Cosmiques
Dans leur marche fatidique
Seront pile poil alignées
Et parfait’ment éloignées
Quand la Nappe Nébulaire
Tissée de poussière de lumière
S’ra somptueusement dressée
La Fin des Temps va commencer
L’origine du Purgatoire
Qui détruira l’Univers
Ne sera pas un trou noir
Mais une petite cuillère
IN MY FORK I TRUUUUST
La Cuillère des Enfers
Au pouvoir légendaire
Sortira du Grand Tiroir Élémentaire
Lors d’un rarissime alignement stellaire
Très précisément prévu pour avant-hier
La Cuillère des Enfers
Puissante arme séculaire
Délivrée de sa torpeur millénaire
Pourra enfin déverser toute sa colère
Et dévaster sans pitié l’Univers
La Cuillère des Enfers
Qui depuis longtemps sommeille
A cette heure extraordinaire
Verra sonner son réveil
Sortant de son piège antique
Le Grand Tiroir Élémentaire
Pandémonium Galactique
La Cuillère sera vénèr’
Elle partira ensuite en quête
D’un oeuf particulier
Car pour assouvir sa conquête
Il lui faudra le casser
Elle libérera ainsi
Le Gargouillax Géant
Dévoreur de galaxies
Réduisant tout à néant
La Cuillère des Enfers
Au pouvoir légendaire
Sortira du Grand Tiroir Élémentaire
Lors d’un rarissime alignement stellaire
Très précisément prévu pour avant-hier
La Cuillère des Enfers
Puissante arme séculaire
Délivrée de sa torpeur millénaire
Pourra enfin déverser toute sa colère
Et dévaster sans pitié l’Univers
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3. |
Pirates De l'Orient
04:05
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Yo, ho ! Préparez-vous mat’lots !
L’équipage se remet à flot !
Nous partons vers des terres lointaines
Pour revenir avec des bourses pleines
Le capitaine sort une carte d’une boîte
Et nous dit, “Cap sur la droite !
Larmez les agares et souquez les artimuses
Pas question de maroufler, je n’tolérerai aucune excuse !”
Yo, ho ! Nous voici sur l’eau
Navigant fièrement
A travers les flots
Oui nous serons
Riches en arrivant
Car nous voguons
Tout droit vers l’Orient !
Nous cherchons de l’or, ne perdons pas le Nord
Mais nous n’sommes pas rassurés avec ce capitaine à bord
Nous commençons à nous poser quelques questions
Pourquoi nous arrêtons nous pour demander not’ direction ?
Nos doutes se sont accrus lorsque le capitaine
Trouva intelligent de boire un coup chez les sirènes
Six mois plus tard on peut enfin repartir
L’Orient nous attend, on entend déjà l’or reluire
Yo, ho ! Nous voici sur l’eau
Navigant fièrement
A travers les flots
Oui nous serons
Riches en arrivant
Car nous voguons
Tout droit vers l’Orient !
Terre ! Terre ! L’Orient est droit devant !
Avec ses grandes plages de sable blanc
Ses immeubles et son stade de foot
Oh wait, on a dû se planter de route
On est bien aux portes de Lorient
Mais en plein milieu du Morbihan !
Yo, ho ! Nous voici au port
Repensant vainement
Aux montagnes d’or
Qu’on aurait gagnées
Si seulement
On avait pas foncé
Tout droit à Lorient !
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4. |
F(r)iendzoned
05:51
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Les gens me détestent tous
Mes crimes sont sans fin
Dans mon bain y’a pas de mousse
Que du sang de gamins
De tous les grands, je suis le pire
Hitler me fait bien rire
J’ai même une médaille d’or
Du méchant le plus fort
Mais un jour que je faisais
Mes horreurs habituelles
Comme shooter des bébés frais
A l’aide d’une bonne pelle
Ce mec est apparu
Et m’a raconté sa vie
Il semblait convaincu
Que j’étais son ami
Oh non, je suis dans la Friendzone
Moi qui voulais être ton pire cauchemar
On ne s'échappe pas de la Friendzone
J'en peux déjà plus, j'en ai déjà marre
Fallait que ça tombe sur moi
Je n’demandais pas ça
J’ai déjà donné mon gars
Ta vie ne m’intéresse pas
Si tu veux parler tant que ça
Deviens Témoin d’Jéhovah
Au moins ça changera pas
Personne ne t’écoutera
Mais ce mec me collait
Me suivait sans arrêt
Il était maintenant temps
D’lui montrer que j’étais méchant
J’ai cassé ses lunettes en deux
J’l’ui ai fait bouffer ses cheveux
J’ai craché sur son visage
Et j’ai pété ses jambes au passage
J’ai cru halluciner
Quand il m’a r’mercié
Il pouvait maintenant s’garer
Sur les places Handicapé
Voyant en moi un grand
Un merveilleux altruiste
Il appréciait mes talents
De diététicien-visagiste
WHAAAAAT
OH NON JE SUIS DANS LA FRIENDZONE
MOI QUI VOULAIS ÊTRE TON PIRE CAUCHEMAR
ON NE S’ÉCHAPPE PAS DE LA FRIENDZONE
J’EN PEUX DÉJÀ PLUS J’EN AI DÉJÀ MARRE
Ce mec me supporte
Peu importe ce que je fais
La manière dont j’me comporte
N’a vraiment aucun effet
Ce mec m’insupporte
Comment lui expliquer
J’aimerais avoir une porte
Pour la lui claquer au nez
Il ne me reste qu’une option
Une solution finale
La décapitation
Me semble optimale
Je prends alors ma hache
Pour mettre fin au calvaire
Et plus rapide qu’un flash
Lui tranche ses artères
Me voilà enfin libre
Sorti de la friendzone
J’retrouve mon équilibre
Enfin loin de ce cyclone
Ma zénitude revient
Et je peux dès à présent
Reprendre mon quotidien
Et pourrir la vie des gens
Mais dès la nuit suivante
Une pensée me hante
Et si après la mort
On pouvait vivre encore
Une voix résonne soudain
“Ah que coucou mon copain !”
Me voilà friendzoné
Pour toute l’éternité !
OH NON
JE SUIS DANS LA FRIENDZONE
COINCÉ, LIÉ, BLOQUÉ A TOUT JAMAIS
ON NE S'ÉCHAPPE PAS DE LA FRIENDZONE
ENCHAÎNÉ POUR TOUTE L’ÉTERNITÉ
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5. |
La Chanson De La Palisse
06:46
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Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(L’impossible amour
D’un homme et d’un dico
Liés à jamais
Pour découvrir
Le pouvoir des mots)
La Palisse eut peu de biens
A l’heure de sa naissance
Mais il ne manqua de rien
Une fois dans l’abondance
Ses valets étaient soigneux
De le servir d’andouillettes
Et n’oubliaient pas les œufs
Surtout dans les omelettes
De l’inventeur du raisin
Il révérait la mémoire
Et pour bien goûter le vin
Jugeait qu’il fallait en boire
On dit que, dans ses amours
Il fut caressé des belles
Qui le suivirent toujours
Tant qu’il marcha devant elles
Il en fut toujours chéri
Elle n’était point jalouse
Sitôt qu’il fut son mari
Elle devint son épouse
Il passa près de huit ans
Avec elle, fort à l’aise
Il eut jusqu’à huit enfants
C’était la moitié de seize
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(Héritage en vers
De temps immémoriaux
L’impossible amour
D’un homme et d’un dico
Liés à jamais
Pour découvrir
Le pouvoir des mots)
Il brillait comme un soleil
Sa chevelure était blonde
Il n’eût pas eu son pareil
S’il eût été seul au monde
Par un grand discours sérieux
Il prouva que la berlue
Et les autres maux des yeux
Sont contraires à la vue
Chacun alors applaudit
A sa science inouïe
Tout homme qui l’entendit
N’avait pas perdu son ouïe
Il voyageait volontiers
Courant par tout le pays
Quand il était à Poitiers
Il n’était pas à Paris
C’était un homme élégant
Qui savait bien se vêtir
Dès lors qu’il mettait des gants
Ses mains se couvraient de cuir
Il imposait le respect
Simplement par sa tenue
Une fois tout habillé
Il n’était plus du tout nu
On raconte, que jamais
Il ne pouvait se résoudre
À charger ses pistolets
Quand il n’avait pas de poudre
C’était un homme de cœur
Insatiable de gloire
Lorsqu’il était le vainqueur
Il remportait la victoire
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(T’as grossi d’un coup
Comme dans les papillons
T’as forci d’la joue
Sans s’y gourer
Ce pinard est mou)
Dans un superbe tournoi
Prêt à fournir sa carrière
Il parut devant le Roi
Il n’était donc point derrière
Il y mourut, ce héros
Personne aujourd’hui n’en doute
Dès lors qu’il eut les yeux clos
Aussitôt, il n’y vit goutte
Monsieur d’la Palisse est mort
Il est mort sans préavis
Un quart d’heure avant sa mort
Il était encore en vie
Il fut, par un triste sort
Blessé d’une main brutale
On pense, puisqu’il en est mort
Que la plaie était fatale
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
Regretté de ses soldats,
Il mourut digne d’envie
Et le jour de son trépas
Fut l’ultime jour de sa vie
Il mourut le vendredi
Passée la fleur de son âge
S’il fût mort le samedi
Il eût vécu davantage
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6. |
Mon Voisin Toutaré
06:23
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Je suis nouveau dans le quartier
Mais je ne me ferai pas avoir
Les voisins j'en ai vu passer
Et tous étaient bien trop bizarres
Je me faufile telle une brebis
Guette le moindre signe de folie
Je me cache dans leur placard
Deviens un slip dans leur tiroir
Ils ont l'air bien trop normaux
Que planquent-ils dans leur frigo ?
J’vais devoir faire une enquête
Elle est pas nette cette omelette
Par la fenêtre de la douche
J’aperçois quelque chose de louche
Pourquoi s’met-elle à crier
Qu’veut-elle cacher ?
Leurs sourires sont très polis
Et leurs dents le sont toutes aussi
Leurs poubelles sentent le lilas
Ils me rendent service à tour de bras
Les oiseaux chantent le bonheur
Et les chiens ne mordent pas le facteur
Même le clodo du quartier
Ne veut pas de ma monnaie
Mes voisins n’ont rien d’étrange
Et c’est ça qui me dérange
J’ai l’habitude c’est prouvé
Y’a un fêlé dans mon quartier
Il agit en silence
J’ai plus aucune confiance
Ce taré je dois le trouver
Pour le bien de l’Humanité
Ils me regardent tous en coin
Depuis que j'ai tué le chien
Il ne m'avait pas l'air net
Depuis qu'on m'a volé mes lunettes
Y'en a un qui a un air louche
C'est le môme qui suce son pouce
Un strabisme à ce qu’il paraît
Dans le doute je l’ai empalé
Tout en haut de mon toit j'ai installé
Un grand mirador pour les épier
La nuit je crie quand tout va bien
Autant que la fille au fond de mon jardin
Je l'interroge depuis des jours
Pourquoi ne va-t-elle plus en cours
Elle me dit que c'est les vacances
Alors je remets un peu d'essence
lls savent que je sais qu'ils savent
Ca devient d’plus en plus grave
Je sens la tension monter
Ca va bientôt exploser
Je dois prendre les devants
Je prépare mon armement
Trouver le voisin bizarre
Est mon devoir
Mes voisins n’ont rien d’étrange
Et c’est ça qui me dérange
J’ai l’habitude c’est prouvé
Y’a un fêlé dans mon quartier
Il agit en silence
J’ai plus aucune confiance
Ce taré je dois le trouver
Pour le bien de l’Humanité
Je retournerai pères et mères si ça me permet de mettre un terme aux agissements de ce psychopathe… AU KÄRCHER LES NÉVROSÉS ! AU GOULAG LES MANIAQUES ! AUX CHIOTTES LES ROULEAUX DE PQ ! AUX TOMATES LES ROBOTS ! Ah, messieurs les policiers, vous tombez bien, justement… Eh ! Mais lâchez-moi, qu’est-ce que vous faites ?! Vous vous trompez, c’est pas moi le méchant ! AAAAH MAIS J’AI COMPRIS, VOUS ÊTES TOUS DE MÈCHE ! NAZIS ! POURRITURES COMMUNI-Aïe, non, pas le taser ! Oulah, ça pique les fesses, ça, arrêtez ! Non, non, pas les cheveux ! PAS LES CHEVEUX J’AI DIT ! C’EST PAS TRES CHARLIE CE QUE VOUS FAITES LA ! AAAAH ! C’est quoi le safeword, déjà ? Euh... Groseille de mer ! GROSEILLE DE MEEEEEEER !!!
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7. |
L'Ours Bipolaire
02:31
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Il existe un ours blanc
Quelque part sur l’océan
Son glacier a dérivé
Et ça l’a rendu givré
L’ours a ainsi traversé
Du Nord au Sud l’immensité
Des eaux bleues de notre planète
Jusqu’à en perdre la tête
JE SUIS L’OURS BIPOLAIRE
Je chante la vie à coeur ouvert
JE SUIS VRAIMENT TRES COLÈRE
J’aime les enfants SOUS MES MOLAIRES
Voyant qu’sa position se corse
L’ours décide d’apprendre le morse
Il se dit “Phoque j’en trouve un
Sinon j’aurai pas l’air marlin
Saumons-nous d’ici tout d’suite
Avant que ma vie n’soit des truites
J’ai faim, il flétan de prendre une pause
Il faut que j’narval quelque chose”
“Cet endroit est un enfer”
Déclare alors l’ours en colère
“Quel bonheur extraordinaire
D’être perdu en pleine mer”
JE SUIS L’OURS BIPOLAIRE
Je chant’ la vie à coeur ouvert
JE SUIS VRAIMENT TRÈS COLÈRE
J’aime les enfants SOUS MES MOLAIRES
MON GLAÇON EST ÉPHÉMÈRE
MA SITUATION EST PRÉCAIRE
JE NE SAIS PLUS QUOI FAIRE
Qui est chaud pour un poker ?
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8. |
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Le temps est maintenant venu
Les Mayas nous avaient prévenus
L’apocalypse, la fin du monde
Dans une orgie de sang immonde
La Cuillère des Enfers
N’ayant rien de mieux à faire
Libéra le Gargouillax Géant
Dévoreur de mondes, avaleur de plans
Le monstre se trouvait
Dans son oeuf douillet
Il n’avait pas compté
Sortir de la journée
Sa coquille se brisa
Et vola en éclats
Cela fit un tel bruit
Que tout l’Univers l’entendit
A en croire le texte céleste
Le Big Crounch est un présage funeste
On n’casse pas d’oeufs sans faire d’omelette
Une omelette à base de planètes
Le monstre dévorera l’infini
Matière et antimatière aussi
Puis il expulsera sans mal
Le Grand Rototo Sidéral
En aucun temps l’espace n’a engendré de son
Pourtant toute règle est confirmée par son exception
(La bande son de l’Apocalypse)
Au moment où le Big Crounch se produira
L’existence de toute chose verra sonner son glas
(Comme un énorme paquet de chips)
Haut comme trois cent galaxies
Le Gargouillax encore petit
S’élança dans le vide cosmique
Et sentit un certain vide gastrique
Incubant dans la nuit des Temps
Le pauvre petit titan
N’avait jamais rien mangé
En plus il était midi passé
Sur la grande Flik Flak du Temps
Approche le moment redouté tant
Maint’nant il est “Trop Tard et quart”
L’heure de manger du trou noir
Un petit quasar laqué
Au milieu d’la Voie Lactée
Et s’ensuit pour le dessert
Une galaxie de Seyfert
Jamais l’espace n’a engendré de son
Mais toute règle est confirmée par son exception
(La bande son de l’Apocalypse)
Au moment où le Big Crounch se produira
L’existence de toute chose verra sonner son glas
(Comme un énorme paquet de chips)
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9. |
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10. |
Les Ravioli Ninjas
03:56
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C’était au début de l’année
Un fameux mercredi
Il était 22 heures
Et j'sentais l'appel de ma vessie
Une fois celle-ci vide
Ce fut au tour de mon bide
Oh my God, que grailler ?
C'est alors que me vint l'idée
Tapis dans ma cuisine
Entre les pâtes et le riz
Furtifs dans leur conserve
Attendent les ravioli
Blottis dans leur sauce
Plus serrés qu'dans un blockhaus
Libérés d'leur enfer moite
Par un solide ouvre-boîte
“Même que c'est super tranchant, j'ai failli me couper, comme la fois où j'ai ouvert une boîte de sparadraps, et... euh...on s'en tape ?”
C'était l'Apocalypse
Une vraie guerre nucléaire
Des bombes atomiques
Et l'micro ondes tout plein d'gruyère
Tomate et boeuf partout
Une énormissime guérilla
J'aurais bien préféré
Qu'ce soient des ravioli ninjas
J'aurais mis un kimono
Et pris mon air le plus sage
Et aurais commencé
Un fabuleux apprentissage
Ils se s'raient mis en rang
En f'sant des bruits pas très très chouettes
Et auraient conquis le monde
Avec de toutes petites fourchettes
Ca n'aurait pas été facile
J'en suis parfaitement conscient
Pour pouvoir maîtriser des pâtes
Il faut un sacré entraînement
Les années seraient passées
Mais à force de patience
J'aurais élevé la plus discrète
Et la plus propre des alliances
C'était l'Apocalypse
Une vraie guerre nucléaire
Des bombes atomiques
Et l'micro ondes tout plein d'gruyère
Tomate et boeuf partout
Une énormissime guérilla
J'aurais bien préféré
Qu'ce soient des ravioli ninjas
Affalé sur le carrelage
Pris dans ma douce rêverie
Je m'imaginais déjà
Etre le roi des ravioli
Une couronne en alu
Et une armée aux abois
C'est alors que cette sensation
S'est emparée de moi
“Everybody, everybody!
Come and see, listen to the story of the man killed by his own... ravioli.”
Au début, j’ai mis du temps à m’en rendre compte… parce que je les voyais pas ! Bah ouais, hein, c'était des ninjas ! Et à un moment je me suis mis à entendre des bruits obscènes… Et puis je me suis dit que ça commençait à me chatouiller l'aine, un petit peu, quand même.
COMMENT CA “SHOUING” ?
C'était l'Apocalypse
Une vraie guerre nucléaire
Des bombes atomiques
Et l'micro ondes tout plein d'gruyère
Tout fusait dans ma cuisine
Des boules de feu et des missiles
Pareil qu'dans un volcan
Mais avec plus de projectiles
Tout s'est retrouvé crépi
Par cette explosion stellaire
J'vous jure qu'c'était l'enfer
Y'avait même plus de mur derrière
Tomate et boeuf partout
Une énormissime guérilla
J'aurais bien préféré qu'ce soient
Des ravioli, des ravioli, des ravioli ninjas
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11. |
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Dimanche aprem, dans mon appart’
Calé profond dans mon canap’
Je glande fort dedans mon short
Quand soudain on frappe à la porte
J’ai la flemme, je fais le mort
Silence complet, aucun son ne sort
L’importun s’en ira bien
Au pire il reviendra demain
“Toc ! Toc ! Toc !”
Ça recommence
Avec un peu plus de violence
“BAM ! BAM ! BAM !”
On prend grand soin
A frapper ma porte à grands coups de poing
Bon dieu qui est ce gros bourrin
Qui peut m’en vouloir à ce point ?
Je me décide à me lever
Avant que ma porte ne vienne à céder
Les coups reprennent de plus belle
Mon jugement est sans appel
Même si ça ne sent pas bon
Je dois ouvrir à ce gros con
Un peu inquiet de tant de rage
Je pose ma main sur la poignée
J’en ai plus qu’une pour prendre mon courage
Je respire et ouvre à la volée
J’ai une porte magique
Une porte très unique
Du milieu de l’Atlantique
Cette porte communique
J’ai compris, c’est logique
C’est une certitude
Cette forme géométrique
C’est le Rectangle des Bermudes
La porte est ouverte en grand
Et ma bouche aussi maintenant
Celui qui insistait tant
N’est autre que l’Oiseau Blanc
Nom de Zeus, comment ce biplan
Perdu il y a presque cent ans
Au beau milieu de l’océan
Peut frapper à mon appartement ?
Naturellement, je le fais rentrer
Cordialement, lui propose un café
Mais au seizième sucre, on cogne à nouveau
Contre la porte de mon studio
J’ouvre en grand et je vois devant moi
Tout un tas choses qui devraient pas être là
Des marins perdus, égarés en mer
Une petite fille allant voir sa grand mère
Y’a Michel Fugain qui déguste du pain
L’bataillon 308 de 1918
Un anneau de métal, pour tous les unir
Le chat d’la mère Michel, qui voulait repartir
Un mec en forêt qui avait retrouvé
Une porte très légèrement abandonnée
Des chaussettes orphelines, perdues lors de machines
Les cheveux de Pouti-
*toc toc toc*
”Bonjour, Pierre-Arthur de Guilli, Inspecteur des Impros. Dites, c’est toujours un peu la même chose vos chansons là, situations étranges dans le quotidien, énumérations farfelues… C’est un peu ILLEGAL ça, monsieur. Je vais devoir vous mettre une am- ”
*VLAM !*
J’ai une porte magique
Une porte très unique
Du milieu de l’Atlantique
Cette porte communique
J’ai compris, c’est logique
C’est une certitude
Cette forme géométrique
C’est le Rectangle des Bermudes
Tous ces gens sont perdus
Et par une force inconnue
Se sont trouvés devant ma porte
Ils veulent que j’leur prête main forte
Je réfléchis quelques instants
Ils ne manqueront pas plus aux gens
Et de mon air le plus suave
Je les tasse au fond de ma cave
"Eh ! Eeeh ! Je vous entends toujours vous savez !
M'obligez pas à vous obliger !
Moi, monsieur, je suis assermenté !
Mes manches aussi sont assez r’montées !
Elle est un peu longue cette chanson...
Ca dépasserait pas les réglementations ?
Je ferai un rapport, on verra qui c’est l’plus fort !
Vous allez voir ce que vous allez voir des vertes et des moins mûres !
Si vous continuez, je reste sur place et je vais finir par m’emporter !
C’est quoi, ça, c’est un solo ?
Vous n’êtes qu’un bandit, foi de Pierre Arthur de Guilli !
Et coupez-moi cet accordéon !
C’est inadmissible !
On est pas chez Yvette Horner !"
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12. |
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ON EST PAS DES SCHTROUUUUUMPFS !!!
Arrivés sur Terre
Depuis plusieurs millénaires
Sur un continent éloigné
Personne nous a vu débarquer
Peuple au départ inconnu
Tout droit des étoiles venu
En silence nous avons grandi
Formant des villes et des pays
Notre société de colons
Devint une civilisation
Grâce à nos efforts méritoires
Nous sommes entrés dans l’Histoire
C’est l’histoire d’un mec… Nan, nan, nan, d’un phacochère…
Euh, nan, de deux milliards chinois qui rentrent dans un bar…
et qui… commandent une serpillère… Hem… nan, c’était pas ça.
En train de traverser l’Univers
Propulsés à la vitesse de la lumière
On a eu une panne de panneau solaire
Et on s’est retrouvé coincé sur la planète Terre
Perdus au fond de ce trou paumé
Sans pouvoir redécoller
On s’est mis à réfléchir
Pour voir comment s’en sortir
Et comme on est efficace
On a vite trouvé notre place
On s’est donné une mission
Une vaste opération
Un plan simple et infaillible
Pratiquement imprévisible
Premièrement l’infiltration
Puis la colonisation
Nous venons d’une autre planète
Appelée CH-1-N3
Mais pas moyen de rentrer là bas
Nous avons un seul but en tête
Conquérir tout ce qu’on n’a pas
Sur Terre, on nous nomme les Chinois
Dans l’espace, y’a plein de couleurs
Les p’tits verts et les p’tits gris,
Et y’a même les p’tits beurres
Qu’on peut manger à midi
Nous, on est des p’tits jaunes
Nul n’aura jamais notre trône
Les gris, c’est pas dans cette zone
Et les verts n’ont qu’deux axones
Sur Terre y’a même les p’tits bleus
Les Schtroumpfs aux noms horribleuh
On a plein de points communs
La langue bizarre, la taille de nain
Le leader plein de charisme
L’adoption du Communisme
Le seul truc pas trop pareil
C’est qu’on aime pas la Salsepareille
(SALSE PAS PAREILLE !)
Nous venons d’une autre planète
Appelée CH-1-N3
Mais pas moyen de rentrer là bas
Nous avons un seul but en tête
Conquérir tout ce qu’on n’a pas
Sur Terre, on nous nomme les Chinois
Un jour on dominera le monde
Au départ on était que trois
Quand notre vaisseau s’écrasa
Mais ce n’était qu’un ballon sonde
Rien de fou, ne paniquez pas
Notre armée vous protègera
Nous venons d’une autre planète
Appelée CH-1-N3
Mais pas moyen de rentrer là bas
Nous avons un seul but en tête
Conquérir tout ce qu’on n’a pas
Sur Terre, on nous nomme les Chinois
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13. |
||||
Moi, quand j’étais petit
Je voulais être grand
Genre deux mètres et demi
Mais en y repensant
C’est pas si grand finalement
J’suis qu’un ver de terre
Au milieu de l’Univers
L’Univers est si grand
Immense et infini
Qu’il y a probablement
Dans d’autres galaxies
Des animaux géants
Mutants pas contents
Qui se rentrent dedans
Comme le T-Rex nucléaire végétarien
Des profondeurs abyssales
Semi-monopodial
Contre le Koala zombie agoraphobe de l’Enfer
Verticalement contrarié
A énergie solaire
Au commencement
Le Grand Archtoumtec Vert
Eternua les cieux et la terre
Dans un grand éclair de lumière
Mouchons-nous pour la prière
Selon les probabilités
L’impossibilité
Pour une chose d’exister
Peu importe le degré
De sa complexité
Est étroitement corrélé
A la notion de possibilité
"Les chances sur un million se réalisent neuf fois sur dix."
Pour éviter l’ennui
Les déités astrales
Prennent des paris
Un combat de coqs sidéral
Honteusement illégal
Ce soir, dans l’arène, nous avons…
Le T-Rex nucléaire végétarien
Des profondeurs abyssales
Semi-monopodial
Contre le Koala zombie agoraphobe de l’Enfer
Verticalement contrarié
A énergie solaire
Notre pauvre T-Rex voudrait manger l’koala
Mais comme il est vegan, alors il peut pas
Le koala a envie de cerveaux d’eucalyptus
Mais au fin fond de l’espace, c’est pas ça qui pousse le plus
Le combat continue entre
Le T-Rex nucléaire végétarien
Des profondeurs abyssales
Semi-monopodial
Contre le Koala zombie agoraphobe de l’Enfer
Verticalement contrarié
A énergie solaire
Mais soudain un Yéti asthmatique nazi albinos
Double champion de tricot
Déboule dans le chaos
Aidé d’un pingouin du futur antérieur à réaction
Ils mettent fin au boxon
Ainsi qu’à la chanson
C’était plus possible
C’était pas très plausible
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14. |
Le Seigneur Des Moineaux
04:12
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Au début, ils n’étaient qu’un
Le Moineau Unique
De plumes d’or et d’étain
Avec un petit bec qui pique
Sorti des entrailles
De l’Oeuf Primordial
Eclos dans la bataille
Entre le Bien et le Mal
D’une plume tyrannique
Règne le Moineau Unique
Dévorant sur son chemin
Toutes les miettes de pain
D’un pioupiou diabolique
Le furieux Moineau Unique
Depuis le haut du bassin
Terrorise tout le jardin
Mais un trouble se fit sentir
Un bruit se mit à courir
Depuis des terres éloignées
Avançait une armée
Le bruit devint vacarme
La terre se mit à trembler
Puis sonna le cor d’alarme
Entre les arbres fruitiers
Le soleil devint noir
Les fleurs se fanèrent tout net
Un vent de désespoir
Souffla sur la girouette
Une nuée d’ailes obliques
Surgit de derrière la haie
Le Moineau Unique
Ne l’est plus désormais
L’invasion fait des ravages
Détruit tout sur son passage
Qui sont-ils, d’où viennent-ils ?
Que veulent tous ces volatiles ?
Selon Alain Sauron
Fameux mordornithologue
Les oiseaux suivront
Leur plus fier homologue
Sans cesse là où sera
Le Seigneur des Moineaux
Toujours il y aura
Tous ces satanés animaux
Alors qu’il arrosait ses plantes
Le vieux Glandolf en eut ras-le-bol
De cette armée sautillante
Planquée au coeur des herbes folles
Le barbu, râteau au bras
Leur interdit d’avancer
“VOUS NE PIAFFEREZ PAS !
Sortez de mon précieux potager”
Une seule façon d’en finir
Jeter l’Unique dans un volcan
Les autres vont y courir
Pensant qu’il y a d’la bouffe dedans
Ainsi la bête fut révoquée
A coup de pelle par Glandolf
Qui à en croire sa visée
Fut jadis champion de golf
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15. |
Emile Adolphe Saucisse
03:14
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Un jour, Monsieur Saucisse
Robert Nicolas de son prénom
Décida d’avoir un fils
Pour perpétuer la tradition
N’ayant aucun indice
Concernant la procréation
Il commença les esquisses
Pour la conception de son lardon
Deux bras, deux cuisses
Et un ventre pas trop rond
Des doigts, environ dix
Et pareil pour les petons
Dans ses yeux de beaux iris
Ni trop bleus ni trop marrons
Manque plus qu’une force motrice
Et on lance la livraison !
Malédiction, chez lui arrive
Une petite boite en carton
Bien trop étroite pour contenir
Son garçon
Un peu déçu, Monsieur Saucisse
Accepte le colis d’office
Et monte son fils
Sans la notice
Le montage est un carnage
Il y a un pied sur son visage
C’est quand même fort dommage
D’être aussi vieux quand on a cet âge
Maintenant que le rejeton
Était à peu près complet
Il fallait lui trouver un nom
(AND HIS NAME IS JOHN CENAAAAAA)
Cherche, cherche, cherche, cherche
Cherche, cherche, cherche
Cherche, cherche un nom pas trop con
Cherche, cherche, cherche, cherche
Et rapporte le bâton
Pendant longtemps, l’enfant informe
N’eut pas plus de nom que de norme
Un fils ainsi fini portant tant de vices
Aurait aussi bien pu s’appeler Syphilis
L’enfant cependant
N’eut pas droit à ce compliment
Et devint Emile Adolphe Saucisse
Saucisse de père en fils
Premier être humain en kit
Le fils saucisse eut par la suite
Quelques problèmes vous savez
Recalé direct au S.A.V.
Toute formule avec lui devait
Être prise au premier degré
Surprise ! Les bras lui en tombaient
Faudrait les ramasser
(Optic D’Eumile Adolphe Saucisse)
Emile Adolphe Saucisse
Saucisse de père en fils
A l’instar du petit Poucet
Laissait des morceaux où il passait
Emile Adolphe Saucisse
Saucisse de père en fils
A semer trop de bouts
Ne tenait plus debout
A mener une vie décousue
Il en mourut
Trululu
(wesh, file-moi ton 06 Emile Adolphe Saucisse !)
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16. |
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L’Univers est en danger
Le Gargouillax va le manger
Il faudrait pouvoir le sauver
Mais qui pourrait le protéger ?
En relisant la prophétie
On s’aperçoit qu’il est écrit
Que celle qui sème la panique
A deux ennemis antagoniques
Dans le Triangle du Chaos
La Cuillère trône tout en haut
Mais pour combattre sa puissance
Les deux autres doivent faire alliance
La Fourchette de Lumière
Le second Couvert
Protecteur de la Terre
Et l'Épluche-Légumes du Jugement
Le Couvert Manquant
Perdu dans le Temps
L’Epluche-Légumes est introuvable depuis des millions d’années...
Enfermé dans une autre dimension, dissimulé.
Le seul moyen
De retrouver l’ustensile
Pour nous païens
Est de changer d’Evangile
Tournons-nous vers le seul vrai Dieu qui règne sur la galaxie
La Télécommande Universel’ Suprême de l’Infini
Ô Télécommande Universelle entends donc nos prières
Et recherche l'Épluche-Légumes à travers tout le multivers
Zap, zap, zap
Zappons les univers
Zap, zap, zap
Pour contrer la Cuillère
Zap, zap, zap
Zappons jusqu’à trouver
Zap, zap, zap
Aut’ chos’ qu’des publicités
Qui aurait pu imaginer
Que c’était pire que la télé
On cherche à nous vendre des choses
Qui n’ont vraiment rien de grandiose
Des spicilèges panégyriques
Des éphélides callipédiques
Trois-quatre hapax tavelés
Deux beaux burgaux non géminés
De grosses flamberges nitides
Ou quelques sportules turbides
Des palinodies cochléaires
Et la veste d’Abradolf Lincler
Impossible de chercher à fond
(Escarbilles et cynégètes)
Il y a trop d’interruptions
(Taroupes et esperluètes)
On ne trouvera pas à temps
(Vésanies picrocholines)
L'Épluche-Légumes du Jugement
(Thébaïdes et crinolines)
Zap, zap, zap
Zappons les univers
Zap, zap, zap
Pour contrer la Cuillère
Zap, zap, zap
Zappons jusqu’à trouver
Zap, zap, zap
Aut’ chos’ que des publicités
Par un trou de scénario
On retrouva le fameux Couteau
L’alliance ultime était maint’nant prête
L'Épluche-Légumes et la Grande Fourchette
Un combat terrible s'engagea
On s’insulta à tours de bras
“Ta mère était une cuillère Ikea”
“Tout ce qui ne te tue pas… me déçoit.”
Et ainsi, pendant des jours entiers
On voyait dans le ciel étoilé
Une bataille titanesque se dérouler
Loin, loin derrière la Voie Lactée
Au milieu des astres,
Se battant pour l’Univers
L'Épluche-Légume du Jugement
Et la Grande Fourchette de Lumière
Unissaient leurs forces
Contre le Gargouillax Géant
Aux ordres de l’abominable, terrible et atroce
Cuillère des Enfers
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17. |
La Théorie Du Moulkivers
12:19
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Moulk France
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