Paroles de Bernard de la Monnoye (1641-1728), arrangées par Moulk (1993-2842)
lyrics
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(L’impossible amour
D’un homme et d’un dico
Liés à jamais
Pour découvrir
Le pouvoir des mots)
La Palisse eut peu de biens
A l’heure de sa naissance
Mais il ne manqua de rien
Une fois dans l’abondance
Ses valets étaient soigneux
De le servir d’andouillettes
Et n’oubliaient pas les œufs
Surtout dans les omelettes
De l’inventeur du raisin
Il révérait la mémoire
Et pour bien goûter le vin
Jugeait qu’il fallait en boire
On dit que, dans ses amours
Il fut caressé des belles
Qui le suivirent toujours
Tant qu’il marcha devant elles
Il en fut toujours chéri
Elle n’était point jalouse
Sitôt qu’il fut son mari
Elle devint son épouse
Il passa près de huit ans
Avec elle, fort à l’aise
Il eut jusqu’à huit enfants
C’était la moitié de seize
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(Héritage en vers
De temps immémoriaux
L’impossible amour
D’un homme et d’un dico
Liés à jamais
Pour découvrir
Le pouvoir des mots)
Il brillait comme un soleil
Sa chevelure était blonde
Il n’eût pas eu son pareil
S’il eût été seul au monde
Par un grand discours sérieux
Il prouva que la berlue
Et les autres maux des yeux
Sont contraires à la vue
Chacun alors applaudit
A sa science inouïe
Tout homme qui l’entendit
N’avait pas perdu son ouïe
Il voyageait volontiers
Courant par tout le pays
Quand il était à Poitiers
Il n’était pas à Paris
C’était un homme élégant
Qui savait bien se vêtir
Dès lors qu’il mettait des gants
Ses mains se couvraient de cuir
Il imposait le respect
Simplement par sa tenue
Une fois tout habillé
Il n’était plus du tout nu
On raconte, que jamais
Il ne pouvait se résoudre
À charger ses pistolets
Quand il n’avait pas de poudre
C’était un homme de cœur
Insatiable de gloire
Lorsqu’il était le vainqueur
Il remportait la victoire
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
(T’as grossi d’un coup
Comme dans les papillons
T’as forci d’la joue
Sans s’y gourer
Ce pinard est mou)
Dans un superbe tournoi
Prêt à fournir sa carrière
Il parut devant le Roi
Il n’était donc point derrière
Il y mourut, ce héros
Personne aujourd’hui n’en doute
Dès lors qu’il eut les yeux clos
Aussitôt, il n’y vit goutte
Monsieur d’la Palisse est mort
Il est mort sans préavis
Un quart d’heure avant sa mort
Il était encore en vie
Il fut, par un triste sort
Blessé d’une main brutale
On pense, puisqu’il en est mort
Que la plaie était fatale
Messieurs, vous plairait-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir
Pourvu qu’il vous divertisse
C’est un air savoureux
Dont vous vous délecterez
A l’oreille mélodieux
Pour peu que vous l’écoutiez
Regretté de ses soldats,
Il mourut digne d’envie
Et le jour de son trépas
Fut l’ultime jour de sa vie
Il mourut le vendredi
Passée la fleur de son âge
S’il fût mort le samedi
Il eût vécu davantage
Dans cet album, il y a tellement de trucs que j'aime que ça serait dur à lister... mais si vous cherchez du goblin folk metal complètement fou, allez-y. Moulk
Australian band Aquilus smashes genre boundaries to smithereens, combining classical orchestration with black metal on this riveting LP. Bandcamp New & Notable Dec 13, 2021